Remous autour de la redevance spéciale des déchets de l'hôtellerie et de la restauration à la CAB
Ce lundi, une trentaine de professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, principalement de l’hyper-centre ville de Bastia, ont assisté avec un œil attentif au conseil communautaire de la Communauté d’Agglomération de Bastia.
Le dossier de la redevance spéciale pour le traitement des déchets de ces établissements a en effet concentré leurs vives inquiétudes. Selon leur activité, la zone, au nombre de quatre, et le nombre de chaises de chaque établissement, la redevance peut flamber. Ainsi, là où un restaurant d’une capacité entre 60 et 90 chaises devrait payer 258 € par an, avec un règlement par semestre, s’il est situé à Lupinu, un restaurant du Vieux Port devrait payer 1 685 €.
Des sommes en explosion par rapport à la taxe des ordures ménagères payée par ces établissements. Selon Louis Pozzo di Borgo, l’ensemble des établissements du Vieux Port réunis n’acquitte que 3 900 € de taxe par an, tandis que pour 533 000 € de coût de traitements des déchets de ce secteur dans l’ensemble de la CAB, celle-ci ne perçoit que 31 000 € de taxe à l’heure actuelle.
Après une vingtaine de minutes de discussions avec les socioprofessionnels présents suite à un manque de concertation concédé par le président de la CAB, un accord sur une clause de revoyure et des adaptations a été trouvé.
On écoute Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB.
De leur côté, les professionnels, s’ils regrettent le manque de concertation initial, sont ressortis avec la certitude d’être écoutés. En effet, si ceux-ci comprennent que cette redevance est une obligation qui a entraîné un signalement de la Chambre Régionale des Comptes, ceux-ci souhaitent pour autant que l’impact de cette redevance ne soit pas exagéré.
Le principe de cette redevance et son fonctionnement ont donc été adoptés à l’unanimité moins le vote contre de Julien Morganti. Pour lui, c’est un coup supplémentaire porté par la CAB à l’attractivité commerciale et aux finances de ces commerces.
On écoute Julien Morganti.