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Remorquage du Costa Concordia : un danger écologique réel pour Pierre Ghionga

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Ce lundi, en mairie de Bastia, de très nombreux élus, socioprofessionnels, syndicats et associations se sont réunis pour organiser leur mobilisation face au remorquage imminent du Costa Concordia. Des chiffres alarmants ont été révélés ces dernières heures par le ministère italien de l'environnement. En effet, 163 tonnes d'hydrocarbures et d'huiles sont contenus dans les cales du Concordia, comme plusieurs centaines de milliers de mètres cube d'eaux polluées. Une épave que Gilles Simeoni, maire de Bastia a qualifié de bombe flottante, une bombe qui justifie le passage à l'action de l'unanimité des personnes présentes à cette réunion, inquiètes aussi en raison du vent prévu pendant les prochains jours dans le Cap Corse. Un appel, lancé par tout le landernau politique corse ainsi qu’un nombre important d’associations environnementales ou non, demande notamment à l’Italie des réponses crédibles et des garanties quant à la pertinence du lieu de démantèlement, au pompage des polluants, au choix du trajet tel qu’il est actuellement, aux garanties quant à la gestion de divers scenarii d’avaries et à la garantie que le Concordia ne se brisera pas en deux pendant le trajet. Une autre demande, celle-ci adressée à Ségolène Royal qui fera le déplacement sur le Jazon de la marine nationale lorsque l’épave passera devant la Corse, celle d’obtenir l’ajournement du remorquage jusqu’à l’obtention des garanties précitées. Enfin, si le remorquage devait se dérouler sans la moindre avancée, un appel à la manifestation terrestre et maritime est lancé au moment du passage de l’épave devant la Corse. Une pétition est aussi en ligne sur https://www.change.org/fr/petitions/stop-costa-concordia. Parmi les intervenants présents à la réunion de crise de ce lundi à Bastia concernant le remorquage du Costa Concordia, Pierre Ghionga président de l’Office de l’Environnement de la Corse et plus globalement représentant de la Collectivité Territoriale de Corse. Pour lui, le danger écologique est réel, d’autant plus qu’il n’y a pas de certitude quant à une bonne tenue de l’épave pendant tout son voyage.  

On écoute Pierre Ghionga.