Le Direct

Procès Colonna : poursuite de l'audition du commissaire Frizon

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Poursuite ce matin (mercredi) de l’audition de Philippe Frizon le policier de la DNAT. Déjà entendu hier, ce dernier est revenu à la barre pour répondre cette fois aux questions de la défense. Cette dernière a d’emblée dénoncé le non-versement, dans le dossier, d’écoutes téléphoniques opérées auprès d’Alain Ferrandi fin 1998, soit plusieurs mois avant la mise en cause d’Yvan Colonna. Des écoutes qui « ont fait apparaître des conversations entre Alain Ferrandi, Yvan Colonna ainsi que le père et le frère de celui-ci » a notamment reconnu le policier en réponse à une question de Gilles Simeoni, l’un des avocats de la défense « Pourquoi ces écoutes ne figuraient pas dans le pas au dossier ? », a également demandé l’avocat. « Je l'ignore, il faut poser la question au magistrat instructeur », a répondu le commissaire Frizon. Il a ajouté que si ces écoutes « avaient mis en lumière des éléments intéressants à propos d'Yvan Colonna, il s'en souviendrait ». Interrogé ensuite sur les affirmations lundi soir d’un ancien policier des Renseignements Généraux qui avait indiqué connaître le nom d’Yvan Colonna dès décembre 98. « Je l'ignorais, je n'ai jamais vu une note des RG disant cela », a répondu Philippe Frizon. La mise en cause d'Yvan Colonna fin 1998 accréditerait la thèse de la défense selon laquelle le nom du berger a été « soufflé » aux membres du commando au moment de leur garde à vue en mai 1999. Cet après-midi, ce sont les épouses des membres du commando condamnés qui sont attendues à la barre.