Pas de fusion, mais une collaboration plus poussée entre les intercommunalités du grand Bastia
Pas de fusion, mais des convergences : voici ce vers quoi veulent aller la Communauté d'Agglomération de Bastia, et les intercommunalités du Cap Corse, de Marana-Golo et du Nebbiu-Conca d'Oro.
Réunis à Bastia, en présence du président de l'Exécutif et vice-président de la CAB Gilles Simeoni, les élus des quatre intercommunalités ont discuté pendant plus de deux heures de deux rapports, un plus sociétal, et l'autre plus économique, dressant le tableau actuel de ces intercommunalités.
Cumulées, celles-ci pèsent autant que la CAPA, avec des finances plutôt saines. Et si la fusion n'est souhaitée par personne, tous s'accordent pourtant à dire que les coupes dans les dotations de l'Etat vont obliger à réinventer le fonctionnement de l'échelon intercommunal. C'est pour cela que Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB, a proposé la création d'une instance purement consultative, le conseil des intercommunalités. Celle-ci aurait pour objectif d'arrêter des positions communes sur des sujets transversaux aux quatre communautés de communes, comme les déchets par exemple.
On écoute Louis Pozzo di Borgo.
Le contexte financier devenant de plus en plus tendu, des choix devront être faits, et Gilles Simeoni l'a clairement dit : le temps où la Collectivité de Corse pouvait financer deux COSEC, deux centres culturels distants d'une poignée de kilomètres est révolu. Charge donc aux intercommunalités limitrophes d'accorder leurs violons.
L'occasion pour le président de l'Exécutif d'aborder le vieux serpent de mer du nouveau port de commerce de Bastia. Alors que ce projet semblait être en rade, Gilles Simeoni a annoncé qu'un projet détaillé serait bientôt mis sur la table, l'option du déplacement du port de Bastia vers le sud de la ville étant toujours retenue. Toutefois, le projet initial de port à la Carbonite et son gigantisme sont de l'histoire ancienne.
On écoute Gilles Simeoni.
L'opposition a écouté avec distance, voire avec méfiance tout ce qui a pu être dit. Pour Julien Morganti, malgré les dires des uns et des autres, c'est bien une fusion à marche forcée qu'ambitionneraient les décideurs.
On écoute Julien Morganti.