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Nouveau coup de bâton dans l'affaire de l'appel d'offre des transports maritimes

( Alex Bertocchini - Alta) C’est un nouveau coup de bâton qui est tombé hier (jeudi) sur la procédure d’appel d’offre pour les transports maritimes. Cette fois-ci, le boulet arrive de Bruxelles, de la commission européenne plus particulièrement. Celle-ci, en effet, par une parution à son journal officiel, doute de la compatibilité de l’opération renflouement/privatisation de la SNCM, tel que l’a mené le gouvernement français. L’enquête approfondie met en évidence des doutes sur la nature d’aide d’état des concours financiers considérables apportés par Paris à cette opération. La commission européenne s’interroge sur le plan de privatisation de 2006 et sur la recapitalisation de 158 millions d’euros, avant la cession par l’Etat à Butler et à Veolia. Sur les 158 millions, Bruxelles estime que 142,5 millions d’euros n’ont pas été détaillés par la France, ni justifiés au regard de l’impératif de limitation au minimum de la participation financière de l’Etat. Bruxelles s’interroge d’ailleurs sur une sorte de double facturation des « coûts sociaux élevés » invoqués par la France, puisque le plan comprend, en plus des 158 millions, une provision de 38,5 millions d’euros pour charges extra-conventionnelles au titre « d’aide à la personne ». La commission indique donc qu’elle « souhaite vérifier, au moyen d’une expertise indépendante confiée à un expert qu’elle missionnera, les éléments de nature à justifier que le prix de vente négatif au moyen de la recapitalisation correspondait effectivement au comportement d’un investisseur avisé » de la part de la France. Peu de groupes ont voulu s’exprimer sur ce sujet. Ecoutez ce qu’en pense Jean Biancucci pour l’Unione Naziunale.