Les salariés du SC Bastia appellent à la mobilisation
(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Cette fois-ci la messe est dite. Le SC Bastia ne repartira pas en Ligue 2 après la fin de non-recevoir du CNOSF suite à la requête formulée par le Sporting et ses éventuels repreneurs. Des repreneurs appelés beaucoup trop tard par les sept dirigeants-actionnaires du club bastiais. Ceux-là même comptables d'une gestion, qui, aujourd'hui, envoie le Sporting dans les enfers, avec une dette astronomique à la clef. Repreneurs du club en 2011 à l'ouverture de la saison de Ligue 2 avec deux autres actionnaires ayant choisi de se retirer, ceux-ci laissent le Sporting dans un état désespéré. Une situation qui ne s'est pas réalisée en un jour, mais qui est le résultat de choix qui duraient depuis plusieurs années. Chaque saison, le passage devant la DNCG était toujours plus difficile, l'équipe dirigeante en place pensant pouvoir passer à travers toutes les tempêtes malgré des dettes et un déficit en inflation constante. Mais la foudre a fini par frapper l'avion Sporting et par lui brûler les ailes, ni la DNCG, ni le CNOSF, qui n'ont fait qu'appliquer une froide logique comptable, n'étant à blâmer dans cette catastrophe. Car il s'agit bien d'une catastrophe sociale et économique qui se profile. Même si un référé suspension va être tenté lundi devant le tribunal administratif de Bastia, le Sporting ne repartira pas, sauf miracle, en Ligue 2, et l'endettement abyssal du club ne peut pas, de façon réaliste, autoriser l'hypothèse d'une reprise en National 1. Aujourd'hui, c'est le dépôt de bilan pur et simple qui menace le club et ses soixante-dix employés, sans compter l'effectif et le staff de l'équipe professionnelle.
Des salariés qui ont choisi de se battre jusqu'au bout comme nous l'explique Jean-Philippe Thibaudeau, représentant du personnel.