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Les Corses se sont prononcés très largement en faveur de Nicolas Sarkozy

Les Corses se sont prononcés très largement en faveur de Nicolas Sarkosy

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Sarko, Ségo, Bayrou ! C’est, comme prévu, le tiercé gagnant du premier tour de l’élection présidentielle. 30%, 25% et 18%, ce sont, à la louche, les scores réalisés par le trio de tête qui s’est démarqué par rapport aux autres candidats. Pendant les deux semaines qui s’annoncent, tous les grands stratèges, idéologues, tacticiens et observateurs de la vie politique nationale vont tirer des plans sur la comète pour savoir de quoi sera fait le proche avenir. Problème, le trio de tête devra forcément en supprimer une, car c’est un podium à deux place, et tout le monde sait que ce sera celle de Francois Bayrou. Bien qu’étant l’outsider out, celui-ci pourtant détient la clé de l’élection car la victoire finale ira selon l’endroit ou penchera son adhésion ou son rejet. La Corse se situe, pour partie seulement, dans les grands courants nationaux et les grandes tendances. En Corse comme ailleurs, la participation fait un bond en avant spectaculaire par rapport à la précédente présidentielle : 75 % et 20 point de plus, c’est beaucoup. Ceux qui avaient prôné la non-participation y seront pour leur frais, et on peut penser à certains mouvements nationalistes. Là ou par contre la donne change, c’est dans la répartition des trois premières places. Si le Front National s’effondre partout, il résiste pourtant mieux qu’ailleurs chez nous. Jean-Marie Le Pen en effet, ravie la troisième place à Francois Bayrou : Les 22.600 voix du premier distance nettement les 18.000 du second. 15% et 12 % sont leurs pourcentages respectifs. Mis à part cette anicroche fâcheuse selon certain, le reste se décline sans surprise. Nicolas Sarkozy ratisse large, très large. Avec 37% des suffrages sur l’ensemble de la Corse, il devance nettement Sègolène Royal et ses 32.000 voix. L’ex-ministre de l’Intérieur totalise en effet plus de 54.000 voix. Ecoutons ce qu’en pense Simon Renucci, député maire d’Ajaccio.