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Les assises du transport en Corse se sont tenues sur fond de continuité territoriale en danger

Ce vendredi, les assises du transport en Corse se sont tenues à Bastia dans une ambiance morose, pour ne pas dire dans l'inquiétude générale.

Dans toutes les têtes, la question de la dotation de continuité territoriale. L'Exécutif de Corse comme les socioprofessionnels s'accordent pour dire que les 187 millions d'euros versés chaque année depuis 2009 sont désormais très loin du besoin réel, que des rallonges exceptionnelles viennent abonder chaque année, pour la dernière de 40 millions d'euros supplémentaires.

Ce caractère exceptionnel des rallonges cristallise toutes les inquiétudes. Dans un contexte où l'Etat doit trouver 25 milliards d'euros d'économies, et où la Cour des Comptes tire la sonnette d'alarme sur les déficits publics, rien ne dit qu'en 2026, la Corse touchera 227 ou 237 millions d'euros, une somme qualifiée de minimum syndical par tous les acteurs.

A 187 millions d'euros, c'est l'effondrement qui guette la filière du transport aérien et maritime. Pour éviter ce qui serait un cataclysme économique et social, le président de l'Exécutif, Gilles Simeoni, est conscient qu'il faudra faire preuve de pédagogie pour arriver à la tant attendue réindexation de la dotation sur l'inflation.

On écoute Gilles Simeoni.

De son côté, le président de l'Office des Transports, Jean-Félix Acquaviva, a dû entendre et constater la non-viabilité de la desserte de la Corse hors continuité territoriale. Les compagnies low-cost ne le sont plus vraiment, et les fréquences des compagnies hors continuité territoriale mettraient en danger critique certaines filières comme le transport médical.

Le lobbying sera nécessaire pour faire comprendre cette réalité, tout en n'oubliant pas d'autres dossiers, comme l'amplification de la desserte aérienne corso-italienne, ou le solutionnement du dossier épineux de la ligne maritime de service public entre Bonifacio et la Sardaigne.

On écoute Jean-Félix Acquaviva.