Législatives : la première circonscription de Haute-Corse touchée par la déflagration RN, comme les autres
C'est une déflagration politique sans précédent qui secoue la première circonscription de Haute-Corse, comme les autres . En effet, si Michel Castellani, député sortant Femu a Corsica, est en tête avec 31,74 %, c'est Jean-Michel Marchal, candidat du Rassemblement National, qui sort deuxième avec un confortable score de 28,80 %. A Bastia comme dans les communes du sud de Bastia, le candidat RN réalise des scores sans précédent pour le parti d'extrême droite, arrivant même premier à Borgo, Lucciana, et de nombreuses autres communes
Michel Castellani appelle toutes les forces de progrès à se réunir derrière son nom, et dénonce le parachutage d’un candidat RN ne connaissant que peu de choses à la Corse.
On écoute Michel Castellani.
De son côté, Tony Cardi, suppléant d’un Jean-Michel Marchal absent de Corse pour raisons familiales, s’est dit au final peu surpris de l’importance du score de son candidat. Pour lui, la Corse terre chrétienne « ne doit pas devenir le Kosovo ». Il estime aussi que le contexte national a lourdement pesé.
On écoute Tony Cardi.
Douche froide pour Julien Morganti, qui avec 14,42 % loupe le second tour, même s’il se satisfait de son score purement bastiais, en hausse. Avec 8,89 %, Sacha Bastelica, pour le Nouveau Front Populaire, réalise une élection conforme à ses attentes. C’est nettement moins le cas pour Jean-François Paoli, qui avec 5,43 % et un score nettement en retrait à Bastia, montre que le zuccarellisme semble s’éteindre peu à peu, y compris à Bastia.
Avec 4,25 %, Nicolas Battini se réjouit toutefois du message envoyé par les scores majeurs du Rassemblement National en Corse, donnant raison selon lui à son discours anti-immigration et anti-islamiste. Election en demi-teinte en revanche pour Core in Fronte, avec Batti Lucciardi qui réalise seulement 3,9 %. Enfin, Alexis Fernandez avec 1,04 %, Jean-Michel Lamberti avec 0,98 % et Olivier Josué avec 0,54 % ferment la marche