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Législatives en Corse : plusieurs appels à faire barrage à l'extrême droite

Dans les dernières heures de campagne des législatives, les appels au barrage à l'extrême droite se multiplient en Corse et au delà.

Les présidents d'université, dont Dumè Federici, président de l'Université de Corse, ont publié une lettre ouverte. "Parce qu’elle se fonde sur des principes d’exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l’autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social. Elle compromet l’accueil d’étudiants étrangers parmi lesquels certains deviendront doctorants et participeront, demain, au rayonnement de la science française dans le monde. Elle menace également l’indépendance du service public, de l’enseignement supérieur dans son ensemble, ainsi que l’autonomie de sa recherche et la liberté académique et pédagogique de celles et ceux qui ont en charge la formation de la jeunesse et concourent au développement du pays, dans chacun de nos territoires.

C’est encore une autre idée de l’Europe dont nous ne voulons pas, celle où les universités européennes n’auront plus leur place et où la mobilité étudiante portée par le programme Erasmus, plébiscité depuis de nombreuses années, est en danger.

L’alerte dépasse les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Il ne s’agit donc pas de protéger des intérêts corporatistes mais bien de défendre les valeurs de la République.

Nous ne pouvons accepter le projet politique du Rassemblement national sans trahir ces valeurs et l’esprit des Lumières qui est au fondement même de l’Université et de nos écoles."

Un collectif nommé Ghjuventù Unita, porté notamment par l'étudiante et actrice Clara Maria Laredo, fait de même, rallié par de très nombreux signataires politiques, associatifs, et culturels. Pour ce collectif, " Le Rassemblement National se manifeste en Corse par trois illustres inconnues et une girouette opportuniste dont la méconnaissance du territoire s’est révélée lors des débats. Ces parachutés n’ont de cesse de nous insulter par leur mépris de notre terre et de notre peuple. Comment pourrions-nous être représentés par ceux qui nous méprisent ?

Ces schmittards qui cherchent à distinguer l’ennemi pour créer l’ami, créateurs de la haine et de son instrumentalisation. S’il nous faut aussi distinguer l’ennemi, nous ne devons pas faillir. Le Rassemblement national, digne héritier du Front National de Jean Marie Le Pen, sera n’en doutons pas, le plus zélé des serviteurs d'un état figé dans sa posture coloniale opposé à toute avancée institutionnelle."