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Le don d'ubiquité de Colonna n'émeut pas les assises selon le Figaro

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Le don d'ubiquité de Colonna n'émeut pas les assises » titre Le Figaro qui parle également de contradictions dans les différents témoignages, contradictions absolument pas relevées par la cour selon le quotidien. Ainsi, l'ex-compagne de Didier Maranelli est venue expliquer hier (mercredi), par visioconférence, qu'elle pouvait « dire des choses sur Didier Maranelli mais rien sur Yvan Colonna ». « Je ne voudrais pas l'enfoncer, parce que je ne sais rien de cette histoire » a-t-elle expliqué devant la cour. « Je l'ai vu une seule fois à la maison, c'était après les événements », indique-t-elle, « le 7 février, entre 9 heures et 10 heures du matin ». Et c’est là que la contradiction s’installe. Cette dernière n’est pas discutée en l’absence de la défense. On se souvient en effet que Didier Maranelli avait déclaré le 6 mars dernier, qu'Yvan Colonna n'était jamais venu à son domicile, et que le 7 février 1998, il se trouvait non pas à Cargèse, mais chez ses parents, à Cristinacce. De plus, selon l'accusation, Yvan Colonna se trouvait, ce 7 février au matin, à Ajaccio, chez Alain Ferrandi, selon les affirmations de l'épouse d Alain Ferrandi et de celle de Pierre Alessandri. Dans son article, Le Figaro conclut par une lecture linéaire du dossier qui permet de démontrer que l'accusé - qui fut le premier à s'en étonner après son arrestation - jouissait d'un prodigieux don d'ubiquité, se trouvant simultanément en deux endroits distants d'une cinquantaine de kilomètres. « Un procès sans défense, ce n'est rien d'autre que la validation faussement critique d'une thèse écrite à l'instruction, avec l'alibi tendancieux d'une oralité unijambiste. Il est plus que temps d'en finir avec cet appel mort-né » écrit pour conclure le Figaro ».