Le CAR dénonce de nouveaux dysfonctionnements de la justice française
( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Le Comité Anti-Répression a dénoncé aujourd'hui (samedi) la politique de "poudre aux yeux" préparée par le gouvernement sur la question du rapprochement des détenus corses, lors d'une conférence de presse. "Sur 20 prisonniers définitivement condamnés, des demandes de rapprochement sont régulièrement renouvelées", a indiqué Jean-Philippe Antolini, porte-parole du CAR, citant notamment les noms de Charles Pieri et de Pierre Alessandri. "Tous les prisonniers corses veulent rentrer chez eux", a-t-il ajouté, considérant que le gouvernement préparait une "politique de poudre aux yeux" à ce sujet. Le CAR a également considéré que les prisonniers condamnés ne bénéficiaient pas comme il se doit des possibilités de libération conditionnelle. "Sur onze condamnés, huit à neuf sont aujourd'hui conditionnables, si c'était des droit commun, ils seraient déjà libres" a expliqué Jean-Philippe Antolini. Le CAR s'est aussi montré critique sur la situation des prisonniers en détention provisoire, les règles en la matière n'étant là encore pas respectées. D'autre part, Rosa Prosperi, a dénoncé "le délai anormalement long entre le renvoi et la comparution effective des militants devant la cour d'assises spéciale de Paris", qui serait "de 18 à 24 mois aujourd'hui contre 12 à 14 précédemment".