Lacrymogène, matraquage et mises en examen pour un anniversaire à Ajaccio
( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Y-a-t-il ségrégation au niveau de l’animation musicale des quartiers ? Apparemment, oui, en tout cas à Ajaccio. Alors que dans la soirée, plusieurs points de la ville vont être envahis par les orchestres et les sonos, il est vrai à destination des estivants, la même animation est interdite dans certains quartiers de la ville, disons plus populaires. C’est une bien triste histoire qui s’est déroulée l’autre soir à Saint-Jean, où une fête d’anniversaire a été interrompue, tenez-vous bien, pour « tapage diurne ». On connaissant le tapage nocturne, très justement réprimé par la loi, mais largement toléré les soirs d’été. Mais le tapage diurne, en plein après-midi dans un quartier populaire, apparemment, c’est un nouveau concept dans l’air du temps. Matraquage, gaz lacrymogène, mises en examen, pour une fête d’anniversaire, disons qu’on peut espérer mieux. De source policière, on a indiqué que cette intervention musclée s’est produite après des jets de projectiles, ce qui est contesté par les jeunes du quartier. Ces jeunes, appuyés par Unità Populare et A Riscossa Paisana ont donné hier soir (jeudi) une conférence de presse. Il faut rajouter que dans un esprit d’apaisement et de règlement des problèmes, le conseiller général du canton et la municipalité avaient été conviés à la réunion d’hier. Pour cause de vacances sans doute, les invitations ont été déclinées. Seule la Ligue des Droits de l’Homme était présente. Ecoutez Frédéric, l’un des mineurs interpellés.
