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La Ligue des Droits de l'Homme adresse une lettre ouverte aux élus

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - La Corse "glisse de manière accélérée vers un retour à la logique diabolique - violence-répression -" indique la Ligue des Droits de l'Homme dans une lettre ouverte aux élus de l'île. Dans cette dernière, elle demande "de reprendre la parole". "La Corse "glisse de manière accélérée vers un retour à la logique diabolique - violence-répression - et, à cette violence, le gouvernement répond par (...) le renforcement des effectifs policiers déjà considérables, la limitation du droit de manifester, les dérives de la justice-spectacle, les abus de la détention provisoire et des perquisitions brutales, l'intervention des forces de police au sein d'un prétoire et contre un avocat, le fichage ADN", écrit la Ligue. Selon elle, "le chômage, le coût de la vie, la modestie des revenus et des salaires, la stagnation voire le marasme économique dans l'île (...) sont des fléaux également vécus comme des violences". "Les élus doivent dialoguer, écouter, entendre, parler. Le silence ou l'incapacité à se poser en médiateurs serait vécu comme un manquement grave à leurs obligations. La démocratie y perdrait une part de son crédit. Dès lors, comment s'étonner que les institutions qui symbolisent la démocratie deviennent les cibles de mauvaises colères et de ressentiments", ajoute la Ligue. Elle demande aux élus de "reprendre la parole, de reprendre l'initiative d'un cheminement pacifique (...) d'exiger de ceux qui ont en charge l'ordre public un retour à la raison, au sang-froid, au respect des libertés et de la dignité des citoyens". La lettre de la Ligue a été remise à chaque élu de l'assemblée de Corse et du Conseil Exécutif.