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La Haute-Corse, département où il fait bon vivre, mais marqué par l'insécurité routière, le trafic de drogue et les violences intrafamiliales

La Haute-Corse est un département où il fait bon vivre. C’est le message délivré par le préfet de Haute-Corse, Michel Prosic, et les nombreux services impliqués dans le bilan de la délinquance en 2023 en Haute-Corse.

Pour le positif, avec 7 200 faits de délinquance, soit 40 pour 1 000 habitants, la Haute-Corse est le sixième département le plus sûr de France. Il est même à contre-courant de la tendance nationale sur les atteintes aux biens, avec une baisse de 4,2% en un an. Avec 273 cambriolages, c’est là aussi l’un des taux les plus faibles de France. 44% des faits sont élucidés, contre 33% en moyenne au niveau national.

Côté négatif, les violences intrafamiliales sont en hausse de 19,4%, avec 736 victimes, une hausse qui serait en partie explicable par une libération de la parole en constante progression. Chacun l’aura remarqué, les chiffres de la sécurité routière sont à contre-courant, cette fois-ci négatif, de la tendance nationale. En une année, le nombre d’accidents a augmenté de 12%, et celui des décès routiers de 22%, avec des victimes très majoritairement résidentes corses.

Michel Prosic, préfet de Haute-Corse, revient sur ces chiffres.

Autre point noir de ce bilan, celui du trafic de stupéfiants. Avec 345% de hausse en une année, le chiffre interpelle. Même s’il est en grande partie explicable par une saisie exceptionnelle de 100 kilos de marchandise en août dernier sur le port de Bastia, il n’en révèle pas moins pour autant la progression du trafic de cannabis, de cocaïne mais aussi, plus inquiétant encore, d’héroïne.

Le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, est aussi revenu sur les violences intrafamiliales, puisque dix-huit personnes, à l’écrasante majorité des femmes, sont équipées de téléphones grave danger, et cinq personnes sont équipées de bracelet anti-rapprochement.

On écoute Jean-Philippe Navarre.