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La cour d'assises spéciale de Paris et Yvan Colonna étaient en Corse hier

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Le transport en Corse de la cour d'assises spéciale de Paris hier (dimanche), et ce dans le cadre du procès d'Yvan Colonna, s’est déroulé tout à fait normalement. Après une visite à la gendarmerie de Pietrosella, les magistrats, les avocats et l'accusé, Yvan Colonna, sont arrivés sur les lieux de l'assassinat, rue Colonel Colonna d'Ornano, vers 17h30. Ces derniers ont donc réalisé des repérages, dans des conditions d'éclairage pratiquement identiques à celles du soir de l'assassinat. Comme prévu, l'opération s'est déroulée à l'abri des regards des journalistes et des passants. Comme on pouvait s’y attendre, ce déplacement n'a pas convaincu les avocats des parties civiles. Me Benoît Chabert a indiqué que "ce transport est bon pour l'accusation » car il « permet de constater que ce qu'on lit dans le dossier est conforme à la vérité ». Me Pascal Garbarini de son coté, avocat d'Yvan Colonna, considère au contraire que ce repérage a "été très instructif". "Tout le monde, y compris les parties civiles et les avocats généraux ont revu leur position et ont confirmé que c'était très intéressant de visualiser le site", a-t-il assuré. La défense voulait par cette visite prouver qu'il n'y avait que deux personnes sur les lieux du crime, à savoir Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. En revanche, pour l'accusation, les assassins étaient trois, dont Yvan Colonna. Pour les avocats du berger de Carghjese, cette thèse "paraît assez ébranlée pour la raison qu'on s'aperçoit qu'il y avait des véhicules et des armoires de bouteilles de gaz qui font que les personnes sur le trottoir et dans la rue étaient obligatoirement vues par les témoins". De plus, les avocats de la défense constatent également que la partie civile a tendance à oublier que deux véhicules automobiles étaient garés « en épi à côté d'une armoire de bouteilles de gaz . Aucune personne ne pouvait donc être contre le mur, et si une troisième personne faisait le guet ou était présente sur les lieux pour assassiner le préfet, elle était automatiquement (visible) au milieu de la rue". Un débat aura à présent lieu demain matin, en début d'audience à la cour d'assises spéciale de Paris.