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Hôpital : après Ajaccio, Bastia

Hopital : après Ajaccio, Bastia

( Alex Bertocchini – Alta Frequenza) - Hôpital, patient, santé, territoire ! L’intitulé est joli et laisserait penser à l’instauration d’un meilleur système de santé mieux maillé sur le territoire et donc plus à même d’apporter à tout un chacun un droit fondamental : celui de préserver au mieux sa santé. Au-delà des circonvolutions nationales de l’examen de la loi dite Bachelot, nous nous sommes intéressés à la situation des deux centres hospitaliers de Corse, et de l’avis de beaucoup ce n’est pas la joie. Du coté de la Miséricorde, la direction se veut très rassurante et promet un retour à l’équilibre financier pour très bientôt ; les organisations syndicales ont déjà dit tout le mal qu’elles pensaient de cette situation. A Bastia, apparemment la situation n’est guère plus florissante, même si le trou financier n’a pas atteint les profondeurs ajacciennes, en tous cas pour l’instant. Pour la CGT, la situation actuelle découle d’un parcours de plus de 10 ans sur la voie de la privatisation. La loi en discussion est une loi scélérate qui tend à couper les financements des missions d’intérêt général. L’hôpital de Falconaja a déjà généré un déficit de 8,5 millions d’euros et le trou ne cesse de se creuser. Pire, les budgets prévus actuellement ne peuvent plus supporter le financement des évacuations sanitaires par avion, voire même la pérennisation de l’activité hélicoptère. Josette Risterucci, représentante CGT à l’hôpital de Bastia, mais aussi conseillère territoriale ne veut pas être alarmiste outre mesure, mais tout de même, il y a, selon elle des choses qu’il faut absolument dire.