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Grève de la collecte des ordures à la CAB : la colère de François Tatti

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Le climat social s’est fortement tendu en vingt-quatre heures à la Communauté d’Agglomération de Bastia. En effet, trente des soixante-treize employés de la collecte des ordures ménagères se sont mis en grève depuis ce mercredi minuit à l’appel d’une intersyndicale CGT-STC, la collecte n’étant plus assurée depuis. Ceux-ci demandent plus de moyens, un délai supplémentaire de consultation du personnel dans le cadre de la réorganisation de la collecte et un régime indemnitaire, parmi d’autres revendications. La réponse de la CAB a été aussi rapide que cinglante, au cours d’une conférence de presse. François Tatti, qui a souligné que le dialogue social dure depuis une bonne année, s’est d’abord dit surpris de cette grève, alors que ce mardi soir, un accord avait été trouvé autour d’une nouvelle réunion le 25 septembre. Celui-ci s’est ensuite montré tranchant avec l’actuelle organisation, qualifiée de juxtaposition des ex-services municipaux de collecte. Enfin, François Tatti a pointé du doigt le temps de travail effectif des agents, qui selon les tournées, d’après un audit commandé par la CAB, varie de près de cinq heures quotidiennes pour les moins chanceux à 1h24 pour les mieux lotis, avec un salaire similaire pour tous compris entre 1 700 et 1 800 € par mois. A l’heure où l’importance d’une meilleure organisation de la collecte pour entraîner une amélioration du taux de tri sélectif est primordiale aux yeux du président de la CAB, un tel comportement lui semble indécent.

On écoute François Tatti, le président de la CAB.