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François Fillon dénonce une attitude profondément antirépublicaine

(Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - François Fillon a tenu à réagir après l'installation des nationalistes dans les fauteuils de la présidence et de l'exécutif de l'assemblée de Corse. Voici l'intégralité du communiqué de presse de l'ancien Premier ministre :

"Hier soir, dans un territoire de la République française, une majorité nouvellement élue a inauguré son mandat en exprimant son rejet de notre communauté nationale. L’arrivée à la tête de la collectivité territoriale de Corse d’un attelage hétéroclite de divers groupes autonomistes ou se disant nationalistes, résulte de nombreux facteurs… Même s’il est permis de douter de sa viabilité, cette nouvelle majorité bénéficie de la légitimité de l’élection. Mais cela ne l’autorise en aucun cas à s’exonérer du respect de la loi et à proférer vis-à-vis de la France des invectives dignes de l’agitation clandestine que l’on croyait révolue. Le prononcé d’un discours inaugural dans une langue qui, à ce jour, n’est pas celle de la République, la référence à des prisonniers « politiques » dont le premier ministre a rappelé récemment qu’ils n’existaient que dans l’imagination des « nationalistes », et plus encore les insultes faites à l’histoire de notre pays méritent de la part du chef du gouvernement un ferme rappel à la loi et de la part du chef de l’État une réaction claire concernant l’unité de la nation française". 

Un communiqué plutôt étonnant lorsque l'on sait qu'en Martinique, la liste des Républicains a fusionné avec l’indépendantiste Alfred Marie-Jeanne entre les deux tours de l'élection. Cela a provoqué un coup de tonnerre en Martinique, mais pas au-delà visiblement.