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Détenus : Dominique Bucchini veut un comité de suivi

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - C'est donc hier (mercredi) à la mi-journée que la délégation corse composée des présidents de groupes de l'assemblée de Corse ainsi que des parlementaires de l'île, a rencontré Michel Mercier le ministre de la Justice. Au-delà du rappel des engagements pris en septembre dernier, le ministre a annoncé des mesures concrètes concernant certains détenus. Selon lui, les détenus corses qui peuvent être rapprochés doivent tout de même satisfaire à certains critères : nature des faits, longueur de la peine, exécution de la peine, maintien des liens familiaux, dangerosité ou comportements en détention par exemple. Toutes ces conditions permettent aujourd'hui de rapprocher Charles Santoni, qui est libérable en 2019, et ce dès la fin du mois. Marcel Istria, Martin Ottaviani, Didier Maranelli tous trois condamnés dans le cadre de l'affaire Erignac et libérables en 2014 et 2018 pourront être rapprochés après le procès en appel d'Yvan Colonna. Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité dans le même procès verront leur peines aménagées après un délai de 15 ans soit en 2014. A partir de cette date, leur transfert en Corse sera possible. A propos des prévenus dont les dossiers sont suivis par la section antiterroriste du parquet de Paris, il sera procédé à un examen au cas par cas. L'examen de ces dossiers sera accéléré. Sur le plan matériel, nous n'avons rien appris que nous ne sachions déjà, c'est à dire que le centre de détention de Borgo est passé de 28 à 48 places. Hormis les nationalistes, la satisfaction régnait auprès de la représentation politique de l'ile. Dominique Bucchini par exemple, s'est réjouit que la loi s'applique partout, mais il a demandé et obtenu la création d'un comité de suivi. Ecoutez le président de l'assemblée de Corse