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Débat difficile à propos des produits identitaires corses à l'assemblée

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - C’est encore un débat difficile qu’a connu l’assemblée de Corse hier soir (jeudi). En Effet, chaque fois que l’on aborde le sujet de l’agriculture, ou celui de l’agroalimentaire, les choses se crispent. L’assemblée examinait le volumineux dossier sur les aides accordées au développement de la filière agroalimentaire de Corse. Il faut dire qu’aujourd’hui le consommateur a de quoi s’y perdre, chaque fois qu’il veut acheter un produit corse. Il y a en effet les produits de négoce, ceux qui ne sont qu’en partie fabriqués en Corse ; les produits transformés en Corse, ceux qui relèvent d’un savoir-faire faire local ; les produits corses, ceux qui relèvent d’une appellation d’origine contrôlée ; et enfin les produits pirates, ceux qui n’ont rien a voir avec la Corse, mais utilisent son image vendeuse. Et c’est justement cette situation complexe que les industriels, ceux qui fabriquent en Corse avec des produits corses ou venant d’ailleurs, veulent clarifier. Le syndicat des professionnels de la transformation agro-alimentaire, qui regroupe 18 fabricants, s’est lancé dans une stratégie développement collective. Il compte donc mettre sur pied, ce que l’on appelle une marque collective, ce qui n’est pas, il faut le préciser, une appellation au sens stricte du mot. La problématique est donc la suivante : faut-il en Corse aider au développement d’une filière de transformation qui utilise des produits corses et des produits non-corses, ou faut-il uniquement consacrer tout l’effort sur la production et la valorisation des produits locaux ? Un choix difficile à faire donc dans le contexte actuel du problème laitier, et un choix difficile qui se retrouve dans le vote du dispositif d’aide. L'Unione Naziunale, les communistes, Philippe Ceccaldi, Jean-Louis Albertini et Geneviève Filippi se sont abstenus. Tous les autres ont voté pour. Seul vote contre pourtant, celui d’Hélène Luciani-Padovani, qui connaît très bien ce dossier et qui, comme toujours monte vivement au créneau pour défendre les produits corses. Les vrais selon elle. Ecoutez Hélène Luciani-Padovani.