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De retour en Corse, Alain Orsoni veut poursuivre son combat

(Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - Après sa libération lundi en fin d’après-midi, Alain Orsoni est donc rentré en Corse hier soir (mardi). Dans le hall de l’aéroport Napoléon Bonaparte à Ajaccio, bon nombre de proches étaient venus l’accueillir. Les membres de sa famille bien sûr étaient là, mais aussi des membres du comité de soutien qui s’était constitué au commencement de la grève de la faim, des avocats et des représentants de l’ACA avaient aussi fait le déplacement. A sa descente d’avion, Alain Orsoni, s’est dit soulagé de retrouver sa terre et les siens. Il s’est néanmoins dit déterminé à ne pas oublier les autres victimes des justices d’exception. Ceux qui sont mis en examen dans la même affaire que lui, mais au-delà, des personnes incarcérées qu’il a pu rencontrer au Pontet. Pour lui en effet, la JIRS notamment, va au-delà de ses prérogatives, et ne distille pas une « justice juste ». Le retour d’Alain Orsoni en Corse est assorti d’un contrôle judiciaire simple, avec obligation de pointer toutes les semaines au commissariat. Mais le président de l’ACA pourra circuler à son gré sur le territoire. Alain Orsoni est revenu sur les perquisitions perpétrées lundi au domicile de sa mère à Vero, en présence de ses nièces de 7 et 4 ans, par des policiers « armés de mitraillettes et cagoulés » et ce, dans le cadre de l’enquête de l’assassinat de Sabri Brahimi, en janvier 2009, à Ajaccio. « Je ne savais même pas qui était cette personne » a dit Alain Orsoni, qui a décidé de se mettre à la disposition de la Ligue des Droits de l’Homme et du collectif d’avocats pour mener à bien son combat contre l’injustice. Ecoutez Alain Orsoni.