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Cour des Comptes : des accusations mal perçues

(M.Lanfranchi & J.Pernici - Alta Frequenza) - Explosif. Il n’y a pas de mot plus fort pour désigner le référé de la Cour des Comptes, révélé ce lundi par cette dernière, qui éreinte singulièrement la gestion de l'impôt et des régimes fiscaux dérogatoires en Corse, une Corse qui semble être, à la lecture de ce référé, la championne des dérogations et de la combine fiscale. Dans ce référé, Didier Migaud, le premier président de la Cour des Comptes, fait état “de pratiques reposant sur des dispositions obsolètes, voire dépourvues de tout fondement légal, contraires au principe général d'égalité devant l'impôt” et de “défaillances persistantes de la gestion de l'impôt dans cette région.”. Les régimes dérogatoires feraient ainsi perdre à l’Etat 78 millions d’euros selon le référé, et la Cour “estime nécessaire une remise en cause des pratiques et dispositions contraires aux principes de légalité et d'égalité devant l'impôt, et l'application sans faiblesse, par les services déconcentrés de l'État, de l'ensemble des règles et procédures fiscales prévues par la loi.”. Ce référé au vitriol concerne notamment la taxation du tabac et de l’alcool, ainsi que la fiscalité des entreprises parmi d’autres choses. Pour Jean-Guy Talamoni, une fiscalité particulière à la Corse est parfaitement justifiée et elle doit être refondue dans le cadre d’un véritable statut fiscal et social de l’île ; une réflexion dans laquelle s’est engagée l’Assemblée de Corse.

Ecoutez Jean-Guy Talamoni.