Bastia : le projet de la cité des Monts, des Lacs et des Arbres présenté à des habitants en colère
L’écart entre la technocratie de projets à 50 millions d’euros et la réalité du quotidien d’habitants demandant, par exemple, de façon immédiate de nouvelles persiennes et des travaux d’isolation était plus palpable que jamais à Bastia lors de la réunion de présentation du programme de renouvellement urbain de la cité des Monts, des Lacs et des Arbres.
7 000 habitants sont concernés par ce programme de grandes rénovations, mais aussi de construction de 104 logements sociaux pour substituer les barres prochainement détruites, dès qu’elles auront été désamiantées.
Toutefois, c’est bel et bien le quotidien d’aujourd’hui qui a été évoqué par des habitants dénonçant problèmes d’accessibilité, de saleté, de nuisances, parlant même de situation honteuse pour certains d’entre eux.
Si bien que la réunion publique a viré au défouloir pour la cinquantaine d’habitants présents, sans que le projet ne puisse réellement être détaillé.
Pourtant, pour Pierre Savelli, le maire de Bastia, il n’y a pas de décalage entre ce projet et la réalité du terrain. Celui-ci affirme que la mairie comme l’office HLM sont attentifs.
On écoute Pierre Savelli.
Parmi les habitants présents, Anna, qui habite place du commerce à la cité Aurore et qui vit dans le quartier depuis 56 ans.
Celle-ci dénonce un manque global d’entretien des logements, des parties communes et des espaces autour de ces bâtiments. De plus, celle-ci s’inquiète d’altercations de plus en plus fréquentes devant les bars mais aussi de la consommation de stupéfiants. Le tout en exprimant une cohabitation de plus en plus difficile, selon elle, entre corses et ceux qu’elle qualifie de maghrébins.
On écoute Anna.
Yveline Panizzi et sa famille habitent l’un des immeubles des hauteurs de ces cités. Elle a pris la parole pour dénoncer le manque de réactivité de l’office HLM, affirmant avoir dû procéder avec son mari à une désinfection de son appartement envahi par des termites, l’office HLM n’ayant pas fait le nécessaire assez rapidement selon elle, qui se sent abandonnée.
On écoute Yveline Panizzi.