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Assemblée de Corse : langue, évolution constitutionnelle et environnement au programme

(Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - Nouveau rendez-vous pour l’Assemblée de Corse ces deux jours (jeudi et vendredi). Au programme de ces débats l’important dossier de la desserte maritime de la Corse et de la Délégation de Service Public. Mais avant cela, les élus se sont livrés au jeu des traditionnelles questions orales à l’Exécutif. On a parlé langue et littérature Corse, toponymie, ou encore financement des opérations d’électrification en Corse-du-Sud. Sur ce dernier dossier, Jean-Jacques Panunzi, a chargé le président du Conseil Exécutif d’intervenir auprès du nouveau ministre, pour débloquer un certain nombre de dossiers et les fonds liés à ceux-ci, afin de « rattraper le retard de travaux en renforcement que connaît le département de la Corse-du-Sud ». Au sujet du développement de la langue, et suite à une interrogation de Jean-Guy Talamoni, Pierre Ghionga a précisé que les efforts de la CTC continuaient. A ce propos un document définitif sera présenté dernier trimestre 2012. L’Assemblée qui est, par ailleurs, toujours en attente de réponse du ministère de l’Education Nationale, quant à la création d’une agrégation de langue corse ou de la formation de tous les enseignants à la pratique de cette même langue. L’intercommunalité a également été abordée, par la voix de Jean-Baptiste Luccioni. Avec l’avènement du nouveau gouvernement, l’élu Corse Social Démocrate souhaite « mettre au cœur des futures réflexions de l’Assemblée l’examen d’une véritable intercommunalité ». Paul Giacobbi s’est immédiatement placé sur un point de vue institutionnel. Le président du Conseil Exécutif est revenu, pour cela, sur sa campagne législative. Il avait, à cette occasion a-t-il dit, posé clairement le problème de « l’évolution constitutionnelle des choses dans le cadre de la république ». Son score laisse entrevoir, a-t-il ajouté, une vision positive de l’avenir. Sans éluder le retard de la Corse en terme d’intercommunalité, Paul Giacobbi a estimé, que la première étape résidait dans une entente des élus, afin de ne pas avoir recours aux arbitrages de l’État. Autre dossier essentiel, celui des explorations pétrolières en Méditerranée. Fabienne Giovannini a été très claire dans sa question. La représentante de Femu a Corsica a souhaité que l’Exécutif interpelle le nouveau de gouvernement sur ses intentions quant au renouvellement du permis d’explorer sur la zone Rhône-Maritime. On se souvient que, face à la mobilisation populaire, le gouvernement de Nicolas Sarkozy, avait décidé de ne pas renouveler cette autorisation. Fabienne Giovannini souhaitait également obtenir l’assurance que l’Assemblée de Corse serait consulté pour tout projet futur. Elle désirait également connaître les futures dispositions gouvernementales eu égard aux aires marines protégées et au site de Scandola dont l’UNESCO a reconnu la valeur universelle exceptionnelle.