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Affaire Orsoni : le silence assourdissant de la classe politique

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - "Le juge Choquet devra prendre l'habit de madame Thatcher"! La phrase, lourde de sens, a été prononcée hier soir (lundi) par Alain Orsoni pendant la réunion publique consacrée à la justice d'exception pratiquée par la JIRS de Marseille. Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles de nombreuses personnalités politiques, s'était rendues à cette réunion pour faire entendre leurs réprobations et leurs inquiétudes face à la multiplication des grèves de la faim. Depuis trois semaines maintenant Guy Orsoni, le fils d'Alain, observe une grève de la faim pour demander l'avancement de son dossier. Malgré l'acharnement de ses avocats, son dossier est totalement bloqué et le juge Choquet a même annoncé que Guy Orsoni serait non seulement transféré à Fresnes mais également alimenté de force. Ce qui ne pourra pas être le cas pour Alain Orsoni, qui est libre et qui peut donc mener sa grève de la faim comme il l'entend, d’où la référence grave faite hier soir à Margaret Thatcher et à Bobby Sands. La tension était plus que palpable hier soir au Palais des congrès d'Ajaccio car tous les intervenants ont tenu à souligner la gravité de la situation. Le père Gaston Piétri, qui a connu en son temps la cour de sûreté de l’État, a tenu à venir témoigner. Léo Battesti, lui aussi, a très bien connu cette époque; il est venu hier soir condamner le silence assourdissant de la classe politique insulaire à propos de cette situation.