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Affaire Kenzo : le point sur l'enquête

Le procureur de la république d'Aiacciu précise que "dans le cadre de l’enquête diligentées sur les violences commises lors de la rencontre ACA/OM le 3 juin dernier, le parquet d’Ajaccio, a prolongé hier après-midi 3 des 4 gardes à vue en cours".

"À ce stade de l’enquête, trois des quatre gardes à vue initiées à l’encontre des supporters impliqués se poursuivent. La garde a à vue d’un des supporters ayant été soupçonné  un temps d’avoir mis le feu au maillot de l’OM après que celui-ci ait été extorqué au père de Kenzo, a été levée hier après-midi sans qu’il ait pu être établi ou même corroboré le fait que ce maillot a effectivement été brulé comme cela avait été initialement rapporté le 3 juin" précise Nicolas Septe .

 Le procureur ajoute qu'au cours de leur garde à vue, "les 3 mis en cause ont tous donné leur version des faits qui s’avère en très net retrait avec les déclarations constantes des victimes notamment s’agissant des coups portés sur le père de Kenzo (deux coups de poing). Le jeune Kenzo a maintenu quant à lui avoir été « bousculé » dans la loge".  

Deux présentations des faits s’affrontent donc selon le parquet : "Celle défendue par le père de Kenzo qui maintient avoir été insulté et  frappé à deux reprises dans la loge pendant que son fils Kenzo âgé de 8 ans et son autre fils étaient présents tandis qu’il était aussi, sous la pression du groupe, obligé de leur donner son maillot de l’OM.

Et celle défendue par les 3 gardés à vue qui admettent s’être rendus dans la loge en question après avoir été provoqués par le père de Kenzo alors qu’il tenait en main le maillot de l’OM. Selon eux, en réaction à cette provocation, un petit groupe de 4 personnes se serait effectivement rendu dans la loge et auraient fait irruption dans celle-ci pour demander au père de Kenzo de leur donner le maillot, et ce sans violence. Ils niaient en particulier avoir commis une quelconque violence sur le jeune Kenzo même s’il était toutefois admis, a minima, par l’un des protagonistes que le ton employé à l’égard du père avait pu être agressif et que leur comportement, dans la loge, avait pu impressionner et choquer Kenzo et son frère".

Les trois gardés à vue sont inconnus  des services de police et de la justice ajoute le procureur Septe

"Les examens médicaux réalisés sur les victimes très rapidement après les faits, font état d’un retentissement traumatique avéré et d’une incapacité totale de travail (ITT) allant de 1 à 2 jours sur le père de Kenzo, Kenzo, son frère et leur mère (examens réalisés à l’Unité médico judiciaire de Marseille) .  

Les trois mis en cause âgés d’une vingtaine d’années, inconnus de la justice, seront à l’issue de leur garde à vue déférés au parquet, cet après-midi, afin qu’il puisse leur être notifié les charges retenues à leur encontre à savoir, la commission de violences aggravées au sein d’une enceinte sportive et d’extorsion par violence du maillot commise sur le père de Kenzo" poursuit le communiqué du parquet   

"Il se verront remettre une convocation en justice pour être jugé, sereinement, devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio le 25 aout prochain à 10h30. Un placement sous contrôle judiciaire prévoyant une interdiction de fréquenter une enceinte sportive sera également requis jusqu’à la date du jugement à intervenir", conclut le procureur.