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Abattoir de Porto-Vecchio : la réponse de la préfecture à l'association L214

Après la plainte déposée par l'association L214 contre l'abattoir de Porto-Vecchio pour de multiples manquements aux réglementations, la préfecture de Corse a réagi, notamment face aux accusations concernant le laxisme présumé des services vétérinaires.

Selon le préfet de Corse, Jérôme Filippini, "ces accusations s'appuient sur un montage vidéo reprenant de manière trompeuses les propos d'une fonctionnaire. La communication élude volontairement l'intervention de l'inspectrice qui a conduit à suspendre l'abattage compte tenu des dysfonctionnements qu'elle observait. La reprise de l'abattage n'a ensuite été autorisée qu’après mise en œuvre d'une action corrective. Cet incident a par ailleurs fait l'objet d'un signalement notifié à l'exploitant.

Plus généralement, les procédures de contrôle ont été respectées lors des inspections ciblées par l'association L214. Les rapports d'inspection ont été notifiés à l'exploitant et suivis jusqu'à la levée des éventuelles mises en demeure. Aucun élément constaté lors des contrôles réguliers menés par les services de l’État ne justifie à ce jour une fermeture immédiate de l’établissement.

Les vidéos diffusées par L214 permettent cependant d'observer des non-conformités, qui n'avaient pas été constatées lors des inspections. Elles conduiront à des investigations approfondies, engagées dès aujourd'hui, et feront l'objet d'une procédure contradictoire avec l'exploitant, conformément à la réglementation en vigueur.

Les vidéos mises en ligne mettent en cause l’intégrité professionnelle de plusieurs agents de l'Etat sans s’interroger sur les conséquences personnelles possibles pour ces dernières. Le préfet de Corse, Jérôme FILIPPINI, tient à apporter son soutien aux agents visés par ce mode opératoire inacceptable de l'association L214."

A noter que dans des vidéos plus longues fournies à la presse par l'association et que nous avons pu visionner, l'intervention de l'inspectrice ainsi que sa demande d'une action corrective pour reprendre l'abattage sont bel et bien présents.