1er mai en Corse : faible mobilisation des manifestants à Bastia et Ajaccio
( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Ce n’est pas très original pour le journal d’un 2 mai, de vous parler de social et de Fête du Travail, mais pourtant c’était bien, avec le beau temps, l’élément important de l’actualité d’hier (jeudi). C’est devenu une habitude depuis quelques années, en tous cas en Corse, les 1er mai ne sont plus ce qu’ils étaient. C’est avec des affluences très faibles que se sont déroulés les rassemblements hier dans l’île, et même si le grand soir n’était pas recherché, ça a été dit, ce n’était pas non plus le matin d’un nouveau mai 68. Cette situation est d’autant plus surprenante que par ailleurs les tensions sociales ne cessent de se multiplier, et que le couvercle sur la marmite a de plus en plus de mal à contenir le bouillonnement. Nous avons donc promené notre micro parmi les manifestants qui s’étaient rassemblés devant la préfecture d’Ajaccio et nous avons posé trois fois la même question. Ces questions étaient simples : comment expliquer le décalage entre ce que l’on pourrait appeler le pays réel, celui du vécu au quotidien des difficultés pour tous, et le pays social, celui représenté par les organisations syndicales ? Questions difficiles, voire embarrassantes, à laquelle ne s’est pas soustrait Paul Giacomoni, pour Force Ouvrière.
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