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Bastia : retour sur le rassemblement de Paese Novu, dans le calme, au mot d'ordre Racailles Fora

Ce samedi, ce sont 600 personnes selon les forces de l’ordre qui se sont rassemblées dans le quartier de Paese Novu, à Bastia, sous le mot d’ordre « Racailles Fora, Basta Cusì ». Pour rappel, ce rassemblement, sans le moindre incident, est intervenu après l’agression dont affirme avoir été victime Raphaël, un jeune homme de dix-huit ans, sur le parking d’un centre commercial de Furiani dans la nuit du 4 au 5 janvier.

Depuis, l’enquête de police a débouché sur quatre mises en examen, celle de trois jeunes pour violences volontaires en réunion ayant causé une ITT de moins de huit jours, mais aussi sur celle de Raphael pour violences volontaires avec arme et port d’arme de catégorie D. Tous seront jugés le 12 février prochain devant le tribunal correctionnel de Bastia.

Un rassemblement sans organisateur officiel, mais où l’association Palatinu a pris une place prépondérante, apportant banderole et sono. Le matériel de sonorisation qui a permis tout d’abord au frère de Raphaël, Guillaume, de s’exprimer. Réfutant le mot rixe pour désigner l’incident du parking de Furiani, il a souhaité préciser le contexte entourant, selon lui, les faits.

Cette agression découlerait d’un conflit remontant plusieurs mois en arrière, ayant pour point de départ l’opposition de son frère au comportement perturbateur et irrespectueux d’une bande de jeunes pendant une séance de cinéma en région bastiaise. Avant l’épisode du parking, celui-ci aurait déjà été malmené par cette même bande il y a quelques semaines en arrière dans un fast-food de Montesoro.

Ne souhaitant pas stigmatiser ni le quartier de Paese Novu, ni quelque ethnie ou religion que ce soit, il a formulé le vœu qu’aucune autre famille n’ait à subir ce genre de choses.

On écoute Guillaume.

Une autre prise de parole a eu lieu, celle de Nicolas Battini, leader d’une association Palatinu qui ne cache plus sa proximité avec le courant politique d’extrême droite. Fortement acclamé par la foule après sa prise de parole, Nicolas Battini a dénoncé la banlieurisation de la Corse, qui selon lui, ne doit pas devenir la Seine-Saint-Denis.

Autre cible, le laxisme des autres composantes du nationalisme corse, et plus particulièrement de Femu a Corsica, que Nicolas Battini a quitté fin 2022. La municipalité bastiaise a été elle aussi prise pour cible par un Nicolas Battini qui est aussi de moins en moins discret sur son envie de se jeter dans la bataille des municipales de 2026 et sa volonté de créer un parti politique inspiré par la démarche de Palatinu.

On écoute Nicolas Battini.

Dans la foule, l’extrême droite n’était pas représentée par la seule association Palatinu. La section bastiaise de Reconquête avait elle aussi relayé l’appel et était présente par l’intermédiaire de Jean-Michel Lamberti. Autres présences, celle de l’ex-candidat RN aux législatives Alexis Fernandez, ou bien encore celles de Filippo de Carlo et Jean-Antoine Giacomi.

Des militants des différents partis nationalistes étaient peu nombreux mais présents à titre individuel, de même que nombre d’anciens gilets jaunes et aficionados des manifestations antivax. Autre présence, plus étonnante, celle de Julien Morganti, qui n’a pas souhaité répondre à la presse pour expliquer sa démarche.

Jean-Michel Lamberti, pour Reconquête, n’a pas envie de voir la Corse dériver vers ce qu’il peut se passer dans les cités du continent.

On écoute Jean-Michel Lamberti.