Y-a-t-il une fracture entre la jeunesse corse et la représentation politique insulaire ?
( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - La manifestation de Bastia n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre et de salive. On peut penser qu’il en sera ainsi pendant encore quelques temps. On a entendu depuis dimanche remonter tout un flot de protestation et de condamnation d’événements qualifiés par certains de guérilla urbaine. Parallèlement, il faut bien le reconnaître très peu de voix se sont élevées pour tenter d’apporter une analyse de ce qui s’est réellement passé. Comme le disait hier (mardi) avec justesse le collectif Ava Basta, « la violence ne jaillit pas ainsi ex-nihilo ». Apparemment, l’explosion de violence émanant de la jeunesse tire son origine d’un mal profond que notre société n’a pas su prévoir. Peut-on y voir un décalage entre les aspirations profondes de la jeunesse et les réponses apportées par la représentation politique quelle qu’elle soit. C’est la question difficile que nous avons posée à Jean-Luc Morucci, l’un des responsables du STC qui avait rappelons-le appelé à manifester.
