Le Direct

Un flux touristique non adapté pourrait rapidement se faire dramatique, selon le professeur Barbolosi

Alors qu’à l’aube d’une saison teintée de coronavirus, le débat fait rage quant à la libre entrée des touristes en Corse, le professeur Dominique Barbolosi, docteur en mathématiques, estime qu’il faut dépassionner le débat, sortir des querelles de chapelles, et répondre le plus pressement possible aux différentes questions, la première étant celle de l’efficacité de tests avant départ pour tous les entrants. Les détracteurs de ce système déclarent que ceux-ci ne sont pas fiables : avec une marge d’erreur de 30 %, à quoi bon mettre une barrière à un tourisme qu’ils jugent salvateur ?

Pour le professeur Barbolosi, la réalité est tout autre.

Si l’on considère que la possibilité de tomber malade est de 2 pour 1000, pour 300 000 personnes entrant en Corse, 600 pourraient être positives en l’absence de tests. Avec des tests, ce chiffre serait réduit à 200. Sachant que 4 % des personnes positives développent des complications, les services de réanimation de l’île auraient à gérer 24 personnes sans tests, contre 8 si des tests sont réalisés.

Ces tests permettraient ainsi de ne pas soumettre les soignants à une pression similaire à celle qu’ils ont vécu ces dernières semaines, et d’éviter que le combat ne soit mené sans armes ni combattants.

On écoute le professeur Dominique Barbolosi.