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Tourisme : monstre destructeur ou modèle de développement ?

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Le colloque international sur le tourisme, dit "5+5", s’est terminé la semaine dernière par l’adoption d’un texte commun. La déclaration d’Ajaccio - ça restera son nom officiel - a acté toute une série de décisions relatives au développement touristique dans le bassin occidental de la Méditerranée. Les cinq pays du nord et les cinq du sud ont décidé de renforcer les liens par la mise en place de groupes de travail rassemblant pouvoirs publics et professionnels. L’objectif est nettement établi : proposer des produits touristiques communs avec la mise en place d’itinéraires à thèmes, à cheval donc sur plusieurs pays. Les dix signataires ont voulu insister sur l’importance du tourisme culturel et sur la valorisation de patrimoines prestigieux. Ils ont particulièrement réclamé la mise en réseau de toutes les données culturelles afin d’optimiser l’offre. Le nautisme, ce n’est pas vraiment une surprise, a été au centre des préoccupations des 10 pays méditerranéens. Sur ce thème, tous pensent que les possibilités sont très importantes mais ils disent aussi qu’il faut organiser et canaliser les flux. Labellisation des produits nautiques, prévention des risques de pollutions, sécurité, là aussi le travail est énorme et demande la convergence de toutes les bonnes volontés et de tous les savoirs. De manière beaucoup plus générale, nous nous sommes intéressés de savoir si le tourisme est vraiment cette sorte de monstre froid, ce prédateur destructuration des sociétés traditionnelles et générateur de sociétés à deux vitesses. Eléments de réponse avec Chérif Rahmani, ministre algérien pour l’aménagement du territoire, l’environnement et le tourisme.