Le Direct

Réunion entre les élus de la Corse et le gouvernement le 18 ou le 19 mai à Paris

L’Assemblée de Corse est réunie en session depuis ce matin.

Transports maritimes et problématique des déchets sont au programme de ces deux jours avec des débats animés.

Avant cela, le président de l’Exécutif a livré un discours de politique générale. Gilles Simeoni est ainsi revenu sur le résultat des élections présidentielles. Il a également annoncé que la rencontre entre la représentation politique et le gouvernement aurait lieu les 18 ou 19 mai prochain.

Concernant les présidentielles, et le fort vote en faveur de Marine Le Pen en Corse, le président Simeoni a regretté des résultats paradoxaux et contradictoires, aux antipode de l’idée nationale corse mais qui peuvent aussi « être le fruit amer, vénéneux, de la politique menée par l'État depuis 5 ans en Corse ».

On l’écoute.

Au sujet de la rencontre de Paris, Gilles Simeoni a estimé que ces cinq derniers années le gouvernement d’Emmanuel Macron avait bafoué la Corse, son peuple et sa terre. Il a également dénoncé le « scandale d’État » que constitue l’assassinat d’Yvan Colonna.

Mais a dit le président de l’Exécutif, « nous serons au rendez-vous de l’histoire », sans tabou et sans ligne rouge.

On retrouve Gilles Simeoni

Les groupes politiques ont souhaité réagir à cette large intervention de Gilles Simeoni. Pour Jean-Martin Mondoloni, il y a eu dans ce scrutin présidentiel un manque de clarté de la part de la majorité territoriale.

À propos de la « montée à Paris » des élus, le groupe d’Un soffiu Novu souhaite une unité de la démarche, ou du moins d’arriver à trouver « le plus petit dénominateur commun » du dossier corse afin de la présenter au gouvernement.

On l’écoute.

Saveriu Luciani a de son côté dénoncé les rendez-vous manqués avec Paris.

Des rendez-vous manqués qui ont couté la vie à un homme, qui aurait pu être sauvé, si la délibération unanime de l’Assemblée de Corse concernant le rapprochement des prisonniers avait été respectée a-t-il dit.

L’élu du groupe Avanzemu, a également fait savoir que s’il souhaite que la Corse monte unie à Paris, il ne pourrait y avoir de renoncement d’un peuple qui a « vocation a exister au-delà de 2022 et de la place Beauvau ».

« La notion de peuple, de coofficialité pour la langue, sont non-négociables. Il faut rentrer dans une époque qui soit celle de la reconnaissance d'un peuple et d'une nation en Méditerranée »

On l’écoute.

Josepha Giacometti est quant à elle revenue, elle aussi, sur l’analyse du scrutin des présidentielles. Prétendre que les électeurs qui ont voté en faveur des nationalistes corses lors des territoriales sont les mêmes que ceux qui ont voté Marine le Pen aux présidentielles est totalement faux, a dit l’élue Corsica Libera.

Au sujet de la rencontre avec Gerald Darmanin, Josepha Giacometti estime qu’il y a d’un coté des lignes rouges, et de l’autre des fondamentaux politiques sur lesquels elle ne transigera pas. Elle ira donc à Paris dans un esprit de dialogue mais avec une volonté farouche et déterminée où il n’y a pas de place pour le renoncement.

On écoute Josepha Giacometti.

Enfin, Paul-Félix Benedetti a une interprétation du scrutin, et des chiffres records de Marine Le Pen en Corse : « le glissement s’est fait entre les 26% de Fillon en 2017 et les 6% de Pécresse en 2022 » a dit l’élu Core in Fronte.

Concernant la rencontre avec le gouvernement, elle devra prendre en compte la dimension politique, sociétale, sociale et humaine d’un peuple en rupture avec Paris.

On écoute Paul-Félix Benedetti.