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Quel avenir pour l’aquaculture corse ?

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Quel avenir pour l’aquaculture européenne ? C’est l’interrogation de la commission européenne qui a décidé d’en faire une des priorités de sa politique commune de la pêche. Dans le cadre de la présidence française de l’Union, deux ministères, celui de l’Ecologie et celui de l’Agriculture et de la Pêche, ont mandaté une mission pour faire un état des lieux précis de la situation dans tous les pays européens. Cette mission était en Corse pour voir ce qu’il s’y passe, et lorsque l’on sait que notre île est la première région productrice pour le loup et la dorade, on comprend bien que ces ministères s’y intéressent. Et ce d’autant plus que partout en France, la pression exercée contre l’aquaculture par le tourisme commence à poser des problèmes sérieux. Il n’y a plus assez de place pour tout le monde, et le besoin d’espaces vierges est devenu de plus en plus tendu. Avec 1.500 tonnes produites par an, la Corse pourrait très probablement doubler cette production, d’où la venue d’experts dans l’île. Problème, le chant des sirènes à propos du miracle de l’aquaculture est en train de s’estomper et des informations alarmistes à propos de cette activité se multiplient. Selon certaines sources, et non des moindres, le poisson d’aquaculture serait bourré de produits chimique car la concentration dans un petit espace de centaines de milliers d’individus pose des problèmes sanitaires importants. Les rejets des élevages impactent aussi fortement l’environnement, ce qui pose des problèmes sérieux dans l’environnement immédiat. Aujourd’hui on nous dit que la situation en Corse est très satisfaisante, et qu’une étude produite par un institut spécialisé sera révélée au mois d’octobre. Ecoutons Hélène Tanguy, maire du Guilvinec, chargée par le gouvernement de conduire cette mission.