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Procès Colonna : des témoignages contradictoires

(Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Procès d’Yvan Colonna : Une journée chargée hier (vendredi). Après les épouses et compagnes, les membres du commando vont commencer, en effet, à se relayer à la barre. Mais d’abord la cour a entendu les témoignages poignants de ces femmes dont la vie a été brisée et que le président de la Cour qualifie de dégâts collatéraux. Jeanne Ferrandi, l’épouse d’Alain Ferrandi, indique ne se souvenir de rien, expliquant ses pertes de mémoire par une "très grave dépression". «La seule chose dont je me souvienne, c’est qu’un policier a mis son arme sur la tempe de mon enfant de trois ans le jour de mon interpellation. On me l’a arraché des bras, on lui a interdit de me parler en corse. C’est ça la cause de ma maladie.» Vient le tour de Valérie Dupuis la compagne de Didier Maranelli, qui est la seule à maintenir ses dépositions précédentes, c’est-à-dire qu’elle déclare avoir vu Yvan Colonna avec Didier Maranelli, peu après l’assassinat. Cependant, des contradictions entre sa version dite devant la Cour et ses versions précédentes apparaissent notamment concernant la date de cette rencontre supposée. C’est ensuite, Didier Maranelli le premier membre du commando, condamné à 25 ans de réclusion pour son rôle de guetteur de passer à la barre. Il dédouane complêtement Yvan Colonna. « On a menacé de mettre l’ensemble de ma famille en prison si je ne validais pas le scénario que les policiers m’ont présenté », a-t-il déclaré pour justifier ses aveux. « J’ai attendu que l’enquête soit finie pour enfin dire la vérité ».