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Polemique sur le permis de construire de Coti Chiavari - La réponse du Préfet de Corse

(Alex Bertocchini - Alta) - Comme on pouvait s’y attendre, le préfet de Corse n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué argumenté, diffusé cet après midi, Michel Delpuesh justifie la décision d’attribution de ce permis de construire. Conformément à la loi, dit-il, si un maire de commune et les services instructeurs de la DDE ne sont pas d’accord sur un permis de construire, il appartient au préfet de décider, il s’agit même d’une procédure tout à fait habituelle. Pour bien comprendre la situation, il faut bien suivre la chronologie des faits. En 1995 le maire de Coti-Chiavari accorde un permis de construire pour trois maisons sur une parcelle de trois hectares. Une seule maison depuis à été construite. Le nouveau propriétaire des lieux propose de raser la maison existante, qu’il trouve "moche" et peu intégrée au paysage, par une nouvelle maison, mieux en rapport avec le site. Il décide aussi de ne pas réaliser les autres maisons. Devant le refus des services de l’état, qui argumentent en fonction de la loi actuellement en vigueur, le propriétaire demande un recours gracieux au préfet ; C’est à ce recours que Michel Delpuesh aujourd’hui accède. Il donne même des précisions, que n’ont pas donné les associations ce matin : il y a dans ce secteur 16 maisons déjà construites dans un rayon de 250 mètres autour du centre du hameau, le terrain ne figure pas dans les espaces remarquables de l’atlas littoral et il n’y a pas à proximité de terrain du conservatoire du littoral. Nous sommes donc une nouvelle fois au centre du véritable nœud gordien que constitue la loi littorale : qu’est ce qui est remarquable ou pas, qu’est réellement un hameau, quand y a-t-il continuité de construction ? Apparemment, les réponses qu’apportent une administration d’état d’une part et son chef hiérarchique d’autre part, sont pour le moins discordantes, d’où sans doute ces problèmes.