Le Direct

Nationalistes : Je t'aime, moi non plus...

Nationalistes : Je t'aime, moi non plus

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Ce n’est pas parce qu’on divorce qu’on ne s’aime plus, ou mieux, qu’on devient ennemis ! C’est en traduction dans le langage de la rue ce qu’ont affirmé les représentants du PNC et d'A Chjama Naziunale. Prenant comme acte déclencheur la décision de Corsica Nazione de créer un pôle indépendantiste renforcé, les deux mouvements autonomistes ont décidé de prendre leurs distances. La réaffirmation de ce clivage, en fait, nous ramène à une situation normale, car depuis au moins 30 ans beaucoup de choses n’ont jamais été tranchées entre les deux courants, à commencer par un réel choix de société. Du simple point de vue de l’électorat nationaliste il faut donc faire le constat suivant : toutes les coalitions, dites d’Unione, l’ont été sur des bases électoralistes, ou pour le moins conjoncturelles. Ce clivage est certainement la raison essentielle qui met, depuis toujours, le mouvement nationaliste en échec car il constitue un véritable cheval de Troie,un cheval savamment utilisé, ici et ailleurs, par tous ses adversaires. Et nous ne parlons pas ici de choses beaucoup plus graves. Quoi qu’il en soit, il est hors de question de prêter le flanc à quelques manipulations que ce soit et de faire en sorte que les différents courants redeviennent des ennemis. Ca a été martelé avec force par Edmond Simeoni au cours de la conférence de presse de samedi.