Lingua corsa, lingua viva : 400 personnes dans les rues de Corte après l'interdiction confirmée du corse à l'Assemblée de Corse
Ce sont 400 personnes qui ont défilé ce dimanche à Corte à l’appel de l’Unione di a Ghjuventù in Lotta avec comme mot d’ordre « Lingua corsa, lingua viva ». Une manifestation en réponse à la décision de la cour administrative d’appel de Marseille, qui a confirmé l’interdiction de la langue corse au sein de l’hémicycle de l’Assemblée de Corse.
Une situation inacceptable pour l’Unione, même si elle n’est pas surprise d’une décision qui illustre encore une fois, à ses yeux, quarante ans de mépris de l’état français pour la langue corse.
L’Unione, reçue par le sous-préfet de Calvi Yoann Toubhans, pense malgré tout qu’avant d’attendre quelque mouvement constitutionnel que ce soit, c’est aux politiques et surtout au peuple de faire vivre la langue corse par tous les moyens.
On écoute Ghjuliu Antone Susini, président de la Ghjuventù Indipendentista, pour l’Unione.
La présence politique était forte, avec notamment les principaux mouvements nationalistes. Femu a Corsica était de la partie, pour soutenir la jeunesse, mais aussi pour affirmer de façon claire sa position.
Femu a Corsica affirme que seul un statut de coofficialité peut permettre de mettre la langue corse à l’abri des assauts de la justice.
On écoute François Martinetti.
Le message est à peu près similaire chez le PNC et le groupe Avanzemu. Pour Jean-Christophe Angelini, tant que le français sera la seule langue officielle en Corse, ces décisions continueront. Il faut donc réformer, et plus précisément réformer la constitution.
On écoute Jean-Christophe Angelini.