Le Direct

Les témoins occulaires devant la cour d'assises spéciales aujourd'hui à Paris

Les témoins occulaires devant la cour d'assise spéciale aujourd'hui à Paris

( Maria Lanfranhi - Alta Frequenza) - La cour d'assises spéciales de Paris entame la deuxième semaine du procès d'Yvan Colonna avec l'audition des témoins oculaires du meurtre du préfet Erignac, moment crucial pour la défense qui veut démontrer que personne ne peut placer avec certitude l'accusé sur les lieux du crime. Une mère et sa fille en voiture, des passants sur le trottoir, des spectateurs se rendant au théâtre : plusieurs témoins ont décrit très partiellement la scène. Selon l'AFP, pour les enquêteurs, il y avait trois complices sur les lieux immédiats du crime, mais les témoignages restent flous et évoquent en vrac des perruques, un homme avec un talkie-walkie, des gants montants, un homme à chaque bout de la rue... La police explorera même un temps une "piste des blonds". En attendant, la défense a déjà semblé marquer des points grâce aux témoignages du médecin légiste qui a examiné le corps du préfet. Selon le docteur Marcaggi, soon assassin devait"être au moins aussi grand que lui", soit 1m83, alors que le berger ne mesure qu'1m72. Les avocats d'Yvan Colonna en ont profité pour souligner que depuis l'interpellation de leur client en 2003, ils avaient demandé à plusieurs reprises, en vain, une reconstitution du crime. Après la déposition du médecin jeudi, l'avocat général Yves Jannier a voulu revenir le lendemain sur ce témoignge dommageable pour l'accusation mais, au nom du débat contradictoire, le président Dominique Coujard a préféré reconvoquer le Dr Marcaggi qui devrait être à nouveau entendu cet après-midi.