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Les partis d'opposition nationaliste unanimement insatisfaits et inquiets du texte co-signé par Gérald Darmanin et Gilles Simeoni pour la Corse

Alors que ce vendredi soir, un texte commun au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et au président de l'Exécutif de Corse, a été signé et publié, les partis d'opposition nationalistes ont décidé de ne pas s'associer à ce texte.

Côté Jean-Christophe Angelini pour le PNC, on estime que "le texte, transmis tardivement, est à ce stade en deçà de notre mobilisation et des enjeux politiques.".

Côté Core in Fronte, le parti n'a "pas signé, en l'état, la déclaration d'engagement entre les élus de la CdC et l'État français. Une interférence d' Emmanuel Macron qui indique comme intangible à toute discussion l'idée de "La Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens. Cette position figée ferme la porte à l'émergence d'une citoyenneté corse, garante des droits politiques du peuple corse. Cette notion de consensus avait pourtant été votée, à l'Assemblée de Corse, à une très large majorité, sous la mandature 2010-2015 de Paul Giacobbi."

Côté Corsica Libera, Josepha Giacometti-Piredda affirme que "Les déclarations officielles qui ont suivi et ont été confirmées par les déclarations du Président-candidat Emmanuel Macron hier soir confirment que les intentions de Paris ne sont définitivement pas à la hauteur des enjeux. Les représentants de l’Etat français refusent de prendre le moindre engagement sur la libération des prisonniers politiques – pas même sur un calendrier ferme pour leur rapprochement pourtant annoncé au plus haut niveau de l’Etat il y a maintenant vingt ans – sur la reconnaissance du peuple corse et de ses droits, sur la définition d’un statut d’ « autonomie » qui doit a minima inclure l’exercice du pouvoir législatif et rejettent d’ores et déjà tout statut de coofficialité pour notre langue."