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Le MCD de François Tatti demande à Julien Morganti de démissionner du parti

Photographie d'archive - Julien Pernici - Alta Frequenza

Alors que la campagne des municipales à Bastia bat son plein avec une lutte fratricide entre les trois listes en lice pour le second tour, le Mouvement Corse Démocrate, parti dont François Tatti est fondateur et membre du bureau, a envoyé une lettre à destination de Julien Morganti.

En effet, si les deux anciens alliés sont engagés dans deux candidatures différentes, Julien Morganti est resté membre d'un MCD dont les membres du bureau soutiennent la liste Unione per Bastia de Jean-Sébastien de Casalta, voire même y participent.

Le bureau politique du MCD affirme que "lors de l’Assemblée Générale du 11 juillet 2019 à laquelle [Julien Morganti] a participé, notre président a été mandaté pour construire cette union, à l’unanimité. Devant l’ensemble des membres de l’Assemblée Générale [Julien Morganti] a affirmé sa solidarité envers le mouvement et qu’il n’était pas question qu'il présentes sa candidature. Un engagement [qu'il] n'a pas tenu puisque quelques semaines plus tard, le 29 août 2019, il déclarait sa candidature. Malgré cela, le Conseil Politique du MCD a choisi de ne pas en tirer des conclusions définitives car il affirmé tout au long de la campagne du premier tour, s’inscrire dans une dynamique d’union au second tour. Force est de constater que son jugement de valeur dépend du degré d’utilité qu'il voit chez les gens qui l’entourent."

Un bureau du MCD qui enfonce le clou en estimant qu'"en faisant ces choix, il s'inscrit dans une démarche de division et devient l’allié des opposants de « Unione per Bastia » et donc du MCD."

Pour conclure, le bureau du MCD affirme que "cette probité dont il n'hésite pas à se parer à longueur d’interview et dans ses déclarations de principe, il devrait en faire preuve dans sa vie d’élu. L’exemple qu'il a donné en ne participant à aucune instance de la CAB pendant plus d’un an tout en continuant à percevoir son indemnité de vice-président devrait l’appeler à plus de mesure. Désormais, sa position n’est plus acceptable et impose une clarification urgente de sa part. En espérant un sursaut d’intégrité politique, le Conseil Politique lui demande, par honnêteté, de démissionner du Mouvement Corse Démocrate."