Le Direct

Le FLNC du 22 octobre revendique une trentaine d'attentats en Corse

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Le FLNC dit "du 22 octobre" a revendiqué aujourd'hui (jeudi) à la rédaction de nos confrères de France 3 Corse, une trentaine d'attentats à l'explosif ou tentatives, notamment contre des perceptions du Trésor public. Le FLNC "du 22 octobre" explique notamment que "(sa) détermination ne faiblit pas", en disant porter une attention particulière à l'élection présidentielle : "Nous ne la considérons pas comme un épiphénomène", évoquant par là "un événement majeur dans la vie politique européenne et internationale". Le FLNC "du 22 octobre" dit déplorer néanmoins que "les candidats présidentiables (aient) choisi de ne pas intégrer le problème corse à leur programme électoral". "Nous attendons sereinement que le nouveau président(e) de la France, quel qu'il soit, expose à notre peuple sa vision de l'évolution politique et économique de notre pays", écrit le mouvement clandestin. "Suivant les propositions qui pourraient être faites, nous choisirions de tempérer, d'intensifier ou de cesser nos actions, car il faudra bien qu'une solution politique négociée voit le jour" explique le FLNC "du 22 octobre". "En attendant et pour montrer que (sa) détermination ne faiblit pas", le mouvement revendique la tentative d'attentat ayant visé, le 28 février dernier, le domicile de Michel Huyette, conseiller à la cour d'appel de Bastia et président de la cour d'assises de Haute-Corse. Le groupe armé revendique quatre attentats perpétrés en Haute-Corse contre des perceptions du Trésor public à Brando, Saint-Florent, Corte et Cervione, ainsi que d'un attentat contre les locaux d'une mairie annexe du centre de Bastia, et d'un attentat à l'aide d'une grenade d'exercice à plâtre lancée dans l'enceinte de la préfecture à Ajaccio en octobre dernier. Le FLNC "du 22 octobre" revendique aussi le jets d'explosifs contre les forces de l'ordre, lors de la manifestation à Bastia du 13 janvier. Deux CRS avaient été blessés lors d'échauffourées à l'issue de cette manifestation. Parmi les autres cibles du FLNC-22 octobre, figurent notamment des véhicules de gendarmerie, des résidences secondaires, des projets immobiliers et camping. Le FLNC "du 22 octobre" parle aussi des difficultés d'union des différentes tendances du nationalisme corse : "La volonté de s'unir dans un processus de Resistenza semble faire l'unanimité, mais la situation reste partiellement bloquée par une partie du mouvement national, qui se sent dépositaire des ambitions de la lutte et tente de fédérer autour d'une stratégie purement électoraliste".