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Langues minoritaires : la France restera la France et Paris restera Paris

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Circulez ! Y a rien à voir ! Voilà traduit en langage populaire ce qu’a voulu dire l’assemblée nationale, et surtout le gouvernement, à propos des langues minoritaires. Ceux qui avaient mis un espoir - petit - dans ce débat présenté pompeusement comme "historique", en seront pour leur frais. La France - comme la Turquie (c’est dire), campe sur ses positions et ses vérités à propos des langues dites minoritaires. La France restera la France, Paris restera Paris et le français seule langue de la République ! C’est le message martelé à nouveau dans un hémicycle où quelques mots prononcés en catalan ont fait rougir de honte une partie importante de l’assemblée. Bien que le débat de mercredi n’ait eu aucune vocation à aboutir à un vote, le resserrage de boulons républicain a tout de même eu lieu. Une manière de jalonner le terrain pour l’avenir. Certes il y aura une loi, une autre loi, pour fixer le cadre législatif du statut de ces langues, mais cela ne rendra pas pour autant constitutionnelle la ratification de la charte pour les langues minoritaires européennes. Dans tout ce remue ménage pour rien, la Corse pourrait même y perdre au change, car son statut politique actuel lui permet déjà d’aller bien au-delà de ce qui sera prévu. Des fois qu’on lui concocte un petit retour en arrière, il n’y a pas que les esprits dérangés qui se mettre à y penser. Ecoutons ce qu’en pense justement Michel Leccia pour le collectif Parlemu Corsu.