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La position du PS à quelques jours du second tour en Corse

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - La campagne électorale vit aujourd’hui ses deux derniers jours et quels que soient les résultats et des uns et des autres, on sait qu'elle laissera des séquelles persistantes dans les esprits et souvent dans les cœurs. Exemple avec la recomposition tentée par un certain courant nationaliste, la fameuse politique dite d’ouverture qui a fait la démonstration de ses possibilités et aussi forcément de ses limites. Le plus bel exemple peut être donné par la situation à Porto-Vecchio ou la liste dite d’ouverture conduite par Jean-Christophe Angelini, se verra, il faut dire les choses directement, contrée en partie, par la liste officielle du Parti Socialiste. On arrive donc à un cas de figure peu commun : jamais sans doute une liste conduite par un nationaliste n’aura été en telle capacité d’emporter une élection dans une grande ville, et voilà qu'elle en sera empêchée par une liste menée par des socialistes, sur laquelle figurent même d’anciens responsables nationalistes. Le Parti Socialiste, dont on connaît le passé autonomiste - se souvenir de la fronde de Laurent Croce - semble donc aujourd’hui rentrer dans le rang du vaste mouvement qui va de la droite à la gauche pour s’opposer au nationalisme, fut-il dit d’ouverture et non violent. Un exemple qui pourrait sembler anecdotique, mais qui est lourd de signification : tous les militant du PS qui sont montés - comme on dit - sur une liste dite d’ouverture, ont été radiés du parti. Certains ont même poussé un ouf de soulagement, comme Paul Casalonga, l’architecte bien connu et militant PS de toujours, que nous écoutons.