Le Direct

La LFP refuse d'organiser les barrages d'accession mais donne le feu vert pour des matchs amicaux en juillet : ils ont osé !

La Ligue de Football Professionnel a dévoilé dans un communiqué un point du calendrier de la saison 2020-2021.

C'est avec étonnement, colère et incompréhension souvent, voire même dégoût parfois, que le monde du football a appris que la saison footballistique "pourra redémarrer comme convenu en août prochain avec des matchs amicaux de préparation en juillet".

Ils ont osé. Ils l'ont fait ! 

La pilule sera sans doute très dure à avaler, face à cette décision complètement ubuesque, pour les clubs ayant validé une place de barragiste au terme de la saison avortée en raison de la crise sanitaire. Comment expliquer à des clubs comme Troyes, Clermont, Boulogne ou Aiacciu, que leur droit acquis sur le terrain de disputer leur chance d'accession leur a été supprimé au bénéfice de Nîmes et Niort, alors que dans le même temps des matchs amicaux se joueront en toute tranquillité dans toute la France ?

Après tout, peut-être que les gestes barrières seront appliqués lors de ces matchs amicaux. Un contact rapproché entre deux joueurs pourrait par exemple être sanctionné d'un carton jaune ? Un rouge même ? Peut-être aussi qu'un éminent scientifique nous démontrera que les risques de contamination sont plus élevés lors des matchs "officiels". Ainsi, un ACA-Nîmes serait un risque sanitaire extrême, tandis qu'un PSG-Lille n'engendrerait aucune inquiétude aux yeux de ces décideurs si bien inspirés.

Pour l'AC Aiacciu, qui défendra prochainement ses chances au Conseil d'Etat, comme d'autres clubs comme Lyon ou Amiens, cette annonce laisse forcément une amertume tenace dans la bouche, à l'heure où tous les grands championnats européens reprennent pour terminer leur saison. Certains se retrouveront peut-être "comme des cons", pour reprendre le titre si juste de nos confrères de L'Equipe ce vendredi.

D'un autre côté, fallait-il s'attendre à un autre chose de la part d'un gouvernement qui nous expliqué, pendant des semaines, que les masques ne servaient à rien... Et fallait-il s'attendre à autre chose de la part des instances du football, visiblement plus soucieuses de défendre les intérêts de quelques-uns que de respecter l'équité sportive ?