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La Corse et l'autonomie : qu'en pensent les candidats à l'élection présidentielle française ?

Suite des réactions politiques concernant les annonces de Gérald Darmanin en Corse. La notion d’ « autonomie » lâchée par le ministre de l’Intérieur a fait rentrer la Corse dans le débat des élections présidentielles, et ce, à trois semaines du premier tour.

Commençons par les candidats qui sont plutôt favorables, voire très favorables à cette évolution institutionnelle.

Si Valérie Pécresse ne s’est pas positionnée contre cette notion d’autonomie, la candidate LR a toutefois considéré qu’Emmanuel Macron a cédé à la violence en Corse. « Ce n’est pas sain. Il faut ramener l’ordre en Corse avant d’entamer les négociations » a-t-elle notamment déclaré sur France Inter.

Yannick Jadot a rappelé quant à lui sur France 2 que cela fait « des mois » qu’il défend « l’idée d’une autonomie de plein droit, de plein exercice en Corse ». « Ce qui est terrible, c’est qu’il faut un drame, comme d’habitude, pour commencer à entrevoir des solutions », a notamment dit le candidat écologiste.

Chez nos confrères d’Europe 1, Anne Hidalgo est également d’accord sur le principe de l’autonomie. Mais il faut que cette autonomie « soit législative, et qu’on reste dans la République ».

Jean-Luc Mélenchon considère de son côté qu’il faut « reconnaître le droit à l’autonomie pour ce territoire insulaire ». « Je suis d’accord » a-t-il dit « pour que l’article 74 de la Constitution, qui est déjà la statut de la Polynésie française, soit appliqué à la Corse si elle le demande ».

En revanche, d’autres candidats se sont clairement opposés à cette notion d’autonomie.

Marine Le Pen par exemple, que veut la Corse reste française, s’emmêlant visiblement les pinceaux entre les notions « d’autonomie » et « d’indépendance ». « Je refuse le clientélisme cynique d’Emmanuel Macron (…) la Corse doit rester française » a-t-elle notamment twitté.

Même son de cloche chez le candidat Eric Zemmour, qui veut que les Corses « retrouvent le goût d'être Français ». Le candidat d’extrême-droite a dénoncé des « manœuvres politiciennes ». « La Corse est grande quand elle est corse au sein d’une France forte » a-t-il écrit en titre d’un communiqué.