Grève des enseignants : une mobilisation importante en Corse chez un corps professoral à bout face au COVID-19 et ses conséquences
Ce jeudi, les enseignants, réunis en très large intersyndicale et soutenus par les associations de parents d'élèves qui avaient appelé les parents à ne pas scolariser leurs enfants, étaient en grève en Corse comme partout ailleurs. Avec 51,87% de grévistes dans le premier degré, et 37,87 % dans le second degré selon le rectorat, le mouvement a été suivi de façon importante.
A Ajaccio devant le rectorat, et à Bastia devant l'inspection académique, plusieurs centaines de professeurs ont manifesté leur colère et leurs craintes devant la gestion de l'épidémie de COVID-19 en milieu scolaire par le gouvernement. Protocoles qui ne cessent de changer, mesures de protection des élèves et personnels insuffisantes, professeurs non remplacés, autant de choses qui alimentent une colère de moins en moins froide des enseignants et des parents notamment envers le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Capteurs cO², masques FFP2 pour les personnels, gestion revue et corrigée du dossier des remplacements, autant de revendications syndicales pour esquisser une sortie de crise.
On écoute Fabien Mineo pour le syndicat SNUIPP-FSU
Les associations de parents d’élèves étaient également présentes dans ces rassemblements.
Pour l’Associu di i Parenti Corsi, la situation telle qu’elle est aujourd’hui n’est plus tenable, elle sème le chaos dans tous les établissements.
Il faut que des solutions soient trouvées car, à l’heure actuelle, dit l’APC il y a des soucis dans les classes, à la cantine, dans le domaine de la continuité pédagogique, en fait dans tous les secteurs scolaires dit l’association.
On écoute Denis Luciani, président de l’APC