Galsi : enterrer le tube ou le projet ?
(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Le GALSI ne se fera pas, en tous cas dans sa partie Corse. Il est peut être hasardeux aujourd’hui de tenir cette affirmation, mais elle ne peut que trotter dans les têtes après la visite dans l’île hier (mercredi) de Jean-Pierre Leteurtrois. En effet, le monsieur GALSI est venu en Corse tenir une réunion de cadrage du projet et ses déclarations ont été quelques peu inquiétantes. Il a affirmé en effet que si le Galsi se fait en Corse, il utilisera un parcours terrestre de Porto-Vecchio à Bastia et de Porto-Vecchio à Ajaccio. D’aucun aurait préféré que ce parcours soit totalement maritime car beaucoup plus rapide à mettre en œuvre. Selon l’argumentation du monde associatif , le creusement d’une tranchée sur de telles distances avec toutes les considérations que cela implique – expropriation, indivision, problème technique et lenteur administrative – ne laisse envisager une réalisation que dans plusieurs décennies. Or les deux centrales de remplacement de l’île doivent être construites maintenant, c’est-à-dire à une échéance de trois ou quatre ans maximum, ce qui rend totalement impossible la pose du gazoduc dans un délai si court. On sait par ailleurs et c’est la seule certitude pour l’instant que les moteurs des futures centrales ont déjà été commandés et que ces moteurs fonctionnent avec du fioul. C’est toute cette problématique qui a été discutée à l’occasion de la réunion des pro Galsi. Ecoutez Philippe Grandju, pour le syndicat CFE/CGC d’EDF.