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Football (National 3) - Malgré une victoire contre l'Île-Rousse (5-1), le SC Bastia n'accédera pas en National 2

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - La victoire 5-1 du SC Bastia contre l'Île-Rousse dans le cadre de la 24e journée de National 3 était anecdotique. Des joueurs aux supporters, en passant par le staff et le dirigeants, tout le monde pensait à la victoire 4-2 des marseillais d'Endoume sur le terrain à huis-clos du Gallia Lucciana plus tôt dans l'après-midi de samedi. Une victoire qui a sonné le glas des minces espoirs que le Sporting conservait dans la course à la montée, puisque les bastiais avec deux matches restant à jouer, six points de retard, et une différence de buts défavorable sur les confrontations face à Endoume, ne pourront pas coiffer au poteau les marseillais peu importe les scénarios. Beaucoup de déception, de frustrations pouvait se lire sur les visages et s'entendre dans les propos. Car même si le Sporting, en raison de la catastrophe financière qui a plongé le club dans l'abyme du football français, est reparti mi-septembre avec quatre matches de retard et un effectif à rebatir, beaucoup espéraient voir le pari fou de la montée immédiate en National 2 relevée. Un défi raté de peu, notamment dans les confrontations directes face à Endoume, toutes deux perdues par des bastiais beaucoup trop tendres en termes d'agressivité, mais aussi sur le continent où le Sporting n'a pris que neuf points sur vingt-quatre possibles. Si des erreurs tactiques sont certes imputables à l'entraîneur, Stéphane Rossi, certains joueurs n'ont malheureusement pas pu ou su se mettre au niveau des exigences de ce championnat de besogneux, où la technique et le savoir-faire d'ex-professionnels pesait léger face à des routiers du football amateur, habitué à ces joutes ou les traces de crampon laissées sur les tibias de l'adversaire pèsent plus lourd que les dribbles. Mais comme à chaque fois, c'est l'entraîneur qui est au final le plus exposé, car une partie des supporters semble vouloir son départ. Et clairement, l'avenir de Stéphane Rossi n'est pas assuré à la tête de cette équipe, l'entraîneur bastiais, à qui il reste un an de contrat, devant rencontrer son président, Claude Ferrandi, en début de semaine.

On écoute Stéphane Rossi.